Les Coulongeoises et les Coulongeois vivent au quotidien dans un environnement fortement marqué par l’histoire, une richesse qu’ils partagent volontiers. À l’office de tourisme ouvert chaque été, les curieux qui le souhaitent pourront découvrir notre passionnante histoire locale, sans laquelle la grande Histoire aurait, peut-être, moins de charme.
AUX ORIGINES
Le nom de « Coulonges » est dérivé d’un mot latin "Colonia ou Colonica" qui signifie « terre exploitée par des colons ». Qui étaient-ils ? Sans doute des populations implantées par Rome dans l'antiquité, rien ne peut être affirmé avec certitude.
A L'EPOQUE MEDIEVALE
Situé près de l’ancienne voie gallo-romaine reliant Saintes à Angers, le premier ensemble connu d’habitations implantées sur la commune est celui du village de Tourteron, en direction de Saint-Pompain. Il est connu à l'époque mérovingienne pour son atelier monétaire.
La première évocation de Coulonges apparaît dans un document en 978, pour laquelle il est question d’un domaine agricole hérité de l'Antiquité.
Le bourg connaît une première phase d’expansion autour de l’église qui date du XIIe siècle.
À travers les âges, notre commune connaît différentes appellations : Coulonges-les-Réaux, Coulonges-les-Royaux...
A LA RENAISSANCE
Avec l’achat de la seigneurie par la famille d’Estissac, la construction du château au XVIe siècle et l’instauration des foires, le centre urbain se déplace. C’est ainsi que le château et les différentes places comme celle du minage, sont devenus le cœur de la cité actuelle.
Le mystère perdure quant aux raisons qui poussent la famille d'Estissac, d’origine périgourdine, à se fixer en Poitou. Victime de circonstances politiques, le château médiéval tenu par Amaury d’Estissac est rasé sur ordre du roi Louis XI qui craint un complot ourdi par son frère et auquel auraient pactisé les d’Estissac. C’est en 1473, à la mort de Charles de France, ce frère qui l’inquiétait tant, que Louis XI autorise Jean d’Estissac à construire un nouveau château, non défensif, au cœur de la cité.
A LA REVOLUTION
À la Révolution Française, le nom de la commune prend une tonalité plus républicaine, passant de « Coulonges-les-Royaux » à « Coulonges-sur-l’Autize ». Contrairement aux autres communes qui reprirent leur ancien nom à la Restauration de 1814, Coulonges est la seule du Poitou à avoir conservé son nom « révolutionnaire ». Alors même que la rivière Autize n'est que très peu présente sur la commune puisqu'elle ne marque que la délimitation de la commune au sud avec celle de Saint-Pompain.
DE NOS JOURS
Une autre grande période de notre passé est celle de la prospérité économique liée à l’exploitation minière du bassin houiller de Saint-Laurs et Faymoreau au XIXe siècle. Fours à chaux, voie ferrée, tanneries, halles et d’importants logements bourgeois vont alors changer le visage de la commune.
En 1914 puis en 1940, Coulonges-sur-l’Autize devient terre d’accueil pour les réfugiés des Ardennes. De nombreuses familles sont hébergées, une cantine solidaire ouvre à l’initiative de l’épicier Charles Cartron et du restaurateur Maxime Bord. En mai 1940, pendant plusieurs semaines, les services de la mairie de Grandpré s’installent place du château.
Découvrir Coulonges
La commune possède près de 25 lieux-dits et hameaux, qui sont : les Ajoncs Morelle, Badorit, Bel'Air, les Bourlottières, Champ Maçon, la Chaussée, Chauvin, les Fontenelles, la Grande Cheminée, la Grille, le Hameau de Soussigné, le Hameau du Pairé, la Marzelle, Magné, la Patte à l'Oie, La Pierre aux Chauliers, Pilorges, le Pré Gelot, Rochefort, la Richardière, les Rondais, Sezais, les Tanneries, Tourteron et le Vignaud.
Voici quelques endroits qui valent le détour !
Coulonges centre
L’habitat du centre-ville témoigne de la richesse et de la prospérité de la commune à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Les maisons bourgeoises, principalement implantées de part et d’autre du boulevard de Niort, se reconnaissent à leurs façades imposantes, aux corniches moulurées et aux toitures d’ardoises surmontées de cheminées en brique. Avec les Halles de style Baltard, cela forme un intéressant mélange des époques, entre l’architecture médiévale près de l’église, et le château d’époque Renaissance au cœur de la ville.
Pour en savoir plus sur l’histoire et le patrimoine de la ville, vous pouvez retirer gratuitement votre « Balade patrimoine d’exception » à la mairie ou à l’office de tourisme.
Magné
Au cœur du village, on trouve le logis du Puy de Magné (propriété privée). Édifié par le protestant Jean Bagné à la toute fin du XVIe siècle, le corps de logis est considérablement modifié au XIXe puis en 1904 avec la surélévation d’un étage. Cet embellissement est ordonné par Tiburce Sauvé, descendant de Louis-Julien Garos, député à l’Assemblée Nationale, qui avait acquis le domaine en 1781.
Tourteron
C’est le plus vieux village connu sur la commune. À l’époque mérovingienne, un atelier monétaire y était installé. Il y reste encore le logis seigneurial (propriété privée), dont une partie construite aux XVe et XVIe siècles reste visible.
Sezais
En se baladant au fil des rues, on peut apercevoir quelques demeures anciennes non dénuées de charme. L’une d’entre elles aurait servi de métairie au XVIIe siècle pour le proche château de la Roussière à Saint-Maixent-de-Beugné.